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Definition IoT (Internet of Things)

⌚: 4 minutes

 

L’IoT (Internet of Things, pour Internet des Objets) est un système d’interconnexion entre des dispositifs informatiques, des machines, des objets, des animaux et même des personnes, munies d’identifiants uniques (UID) avec la capacité de transférer des données sur un réseau. Et ce, sans interaction d’humain à humain ou d’humain à ordinateur. Ainsi, il peut s’agir d’une personne ayant un implant de moniteur cardiaque ou d’un animal de ferme muni d’un transpondeur à biopuce.

Ou encore d’une automobile équipée de capteurs intégrés pour avertir le conducteur lorsque la pression des pneus est basse. Globalement, il s’agit de tout « objet » naturel ou artificiel auquel on peut attribuer une adresse IP et qui peut transférer des données sur un réseau. De plus en plus d’entreprises, quelque soit le secteur, utilisent l’IoT pour fonctionner plus efficacement et mieux comprendre leurs clients, afin d’offrir de meilleurs services. Mais aussi pour améliorer la prise de décision et accroître la valeur de l’entreprise.

L’histoire de l’IoT

C’est lors d’une présentation faite à Procter & Gamble, en 1999, que Kevin Ashton, co-fondateur de l’Auto-ID Center au MIT, a mentionné pour la première fois l’Internet des Objets. Il souhaitait attirer l’attention des directeurs de P&G sur les puces RFID (identification par radiofréquence). Cependant, il a nommé sa présentation « Internet of Things » pour intégrer la nouvelle tendance de l’année : Internet. Toutefois, l’idée d’appareils connectés existe depuis les années 1970. Ainsi, le premier objet connecté était une machine à Coca, à l’Université de Carnegie Mellon, au début des années 1980.

Via le Web, les développeurs pouvaient vérifier l’état de la machine, et déterminer si une boisson froide était disponible pour eux. L’IoT a ensuite évolué avec des technologies sans fil (Wifi par exemple), des MEMS (systèmes microélectromécaniques), des microservices et d’Internet. Ainsi, la technologie opérationnelle (OT – Operational Technology) et la technologie de l’information (IT) se sont rapprochées. Ceci a permis d’analyser des données non structurées, générées par des machines, pour en tirer des axes d’amélioration.

L’Internet des Objets utilise comme base la connectivité M2M (Machine to Machine). C’est-à-dire que des machines se connectent entre elles, via un réseau, sans interaction humaine. L’IoT est donc un réseau de milliards de noeuds (capteurs ici) , qui connectent des personnes, des systèmes et d’autres applications pour collecter et partager des données. Néanmoins, le concept d’écosystème de l’Internet of Things ne s’est concrétisé qu’au milieu des années 2010. Une avancée que l’on doit au gouvernement chinois, qui a déclaré qu’il ferait de l’IoT une priorité stratégique, notamment dans sa stratégie de reconnaissance faciale et de fichage du peuple chinois.

Comment fonctionne l’Internet des Objets ?

Un écosystème IoT est constitué de dispositifs intelligents compatibles avec le Web. Ils utilisent des processeurs, des capteurs et du matériel de communication intégrés. Cela leur permet d’envoyer et de collecter des données, mais aussi de traiter celles qu’ils acquièrent dans leur environnement. Pour cela, ils se connectent à une passerelle IoT ou à un autre dispositif. Quant aux données, elles sont soient envoyées vers le cloud, soit analysées localement.

Tous ces dispositifs communiquent ensemble et agissent en fonction des informations qu’ils obtiennent les uns des autres. Ils exercent la plupart du travail sans intervention humaine, bien que les opérateurs puissent interagir avec eux, notamment pour les installer, leur donner des instructions ou accéder aux données. Quant à la connectivité, la mise en réseau et les protocoles de communication utilisés, ils dépendent des applications IoT spécifiques déployées.

Internet of Things : des applications pour tous

Il existe de nombreuses applications de l’internet des objets. Cela va de l’IoT pour les industries de la grande consommation et de l’IoT entreprise à l’IoT manufacturier ainsi qu’à l’IoT industriel (IIoT). Ces applications couvrent de nombreux secteurs verticaux, notamment l’automobile, les télécommunications et l’énergie.

Particuliers, bâtiments intelligents et sécurité publique

Dans le segment des consommateurs, on peut citer les maisons intelligentes avec la domotique. Elles sont équipées de thermostats, d’appareils électroménagers, de chauffage, d’éclairage ou encore d’appareils électroniques intelligents. Ils peuvent tous être connectés et commandés à distance, via des ordinateurs, smartphones et autres appareils mobiles. Les bâtiments intelligents peuvent même réduire les coûts énergétiques grâce à des capteurs qui détectent le nombre d’occupants d’une pièce.

Du côté de la sécurité publique, des dispositifs portatifs permettent d’améliorer les délais d’intervention des permiers secours, en cas d’urgence, lors d’incendie par exemple ou lors d’une crise cardiaque d’une personne portant in pace maker. ou encore grâce à des itinéraires optimisés pour l’intervention des policiers ou du SAMU. Ou encore en suivant les signes vitaux des travailleurs de chantier ou des pompiers, sur des sites où leur vie est en danger. Dans le domaine de la santé, l’IoT permet de suivre les patients de plus près.

Hôpitaux, smart cities et entreprises

Les hôpitaux les utilisent aussi pour la gestion des stocks de produits pharmaceutiques et les instruments médicaux. En agriculture, l’Internet des Objets permet, par exemple, de surveiller la luminosité, la température, le taux d’humidité dans l’air et dans les sols des champs cultivés. Dans une smart city, ou ville intelligente, l’IoT se déploie à travers les réverbère intelligents et des compteurs intelligents. Ils permettent notamment de réduire la circulation et améliorer l’assainissement. Mais aussi réaliser des économies d’énergie et répondre aux préoccupations environnementales.

Pour les organisations, l’Internet des objets offre de multiples avantages, comme améliorer l’expérience client. Mais aussi, surveiller l’ensemble de leurs processus opérationnels, intégrer et adapter des modèles commerciaux et prendre de meilleures décisions. Ou encore améliorer la productivité des employés, économiser du temps et de l’argent, et générer plus de revenus. Globalement, l’IoT encourage les entreprises à repenser la manière dont elles abordent leurs activités, leurs industries et leurs marchés. Et il leur donne les outils nécessaires pour améliorer leurs stratégies commerciales.

Sécurité et protection de la vie privée

L’IoT connecte des milliards d’appareils à Internet. Il implique l’utilisation de milliards de points de données, qui doivent tous être sécurisés. Ainsi, la sécurité de l’IoT et la confidentialité sont des préoccupations majeures. En 2016, le botnet Mirai a infiltré le fournisseur de serveurs de noms de domaine Dyn, via des dispositifs IoT mal sécurisés. Lors de cette attaque DDoS (Distributed Denial-of-Service, pour déni de service distribué) majeure, il est parvenu a détruire de nombreux sites Web.

Tout ce qu’un hacker doit faire, c’est exploiter une vulnérabilité pour manipuler toutes les données. Et les fabricants qui ne maintiennent pas leurs appareils à jour régulièrement les rendent vulnérables aux cybercriminels. De plus, les appareils connectés réclament les informations personnelles de leurs utilisateurs. Notamment leurs noms, âges, adresses et numéros de téléphone. Mais aussi de connecter leurs comptes de réseaux sociaux.

Ces informations sont inestimables pour les pirates, qui ne sont pas la seule menace pour l’Internet des Objets. La protection de la vie privée en est une autre. Les entreprises qui fabriquent et vendent ces appareils peuvent obtenir et vendre les données personnelles de leurs utilisateurs. Au-delà des fuites de données, l’IoT représente une menace pour les infrastructures essentielles, comme l’électricité, les transports ou encore les services financiers.

Quel avenir pour l’Internet des Objets ?

Selon de nombreux cabinets de conseil, l’avenir du marché de l’IoT reste florissant, malgré les préoccupations qu’il soulève. Ainsi, Bain & Company s’attend à ce que le chiffre d’affaires annuel du secteur dépasse 450 milliards de dollars d’ici 2020, tandis que Gartner prévoit 20,8 milliards d’objets connectés à la même échance. Le cabinet IHS Markit estime quant à lui que le nombre d’objets connectés augmentera de 12% par an, pour atteindre 125 milliards en 2030. Enfin, McKinsey & Company estime que l’IoT aura un impact de 11,1 billions de dollars d’ici 2025.

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